I- Nature et système lacrymal
Avant d’étudier les larmes en elles-mêmes, il faut d’abord s’intéresser à l’appareil qui les produit et qui les évacue. Pour cela, nous avons commencé par étudier l'appareil lacrymal. Ensuite nous nous sommes penchées sur le trajet des larmes et leurs différents types.
1) Le système lacrymal
Le système lacrymal est constitué de plusieurs éléments qui participent tous à la formation des larmes, à leur répartition sur les yeux et à leur évacuation.
Le liquide lacrymal qui coule hors de l’œil est appelé larme.
Les glandes lacrymales, qui sont de deux sortes, sécrètent le liquide lacrymal. Les glandes lacrymales principales sont situées sous les sourcils et les glandes lacrymales accessoires sont étalées tout autour de l’œil. Elles filtrent le sang et créent ainsi le liquide lacrymal.
Le liquide lacrymal est emporté par les ductules excréteurs qui lui permettent de rejoindre la surface de l’œil. Il est ensuite évacué par les canalicules lacrymaux, qui permettent de transporter le liquide jusqu'au sac lacrymal. Celui-ci est un réservoir membraneux en forme de cylindre et légèrement aplati. Il est situé entre l'angle interne de notre œil et la paroi nasale et il est relié à la cavité nasale grâce au conduit lacrymonasal. Ce conduit permet en cas de grands pleurs, et donc du remplissage complet du sac lacrymal, d'évacuer le liquide lacrymal dans la cavité nasale. C'est pour cette raison que nous avons besoin de nous moucher quand nous pleurons. Mais généralement cela ne suffit pas et le liquide lacrymal déborde des yeux et forme ainsi les larmes.
2) Le trajet des larmes
Les glandes lacrymales, situées au dessus de chaque œil, sous l'os frontal, filtrent le sang. Chaque glande produit 1,2 microlitre par jour de larmes. Après avoir été sécrétées, elles passent par les ductules excréteurs qui les déposent sur la partie supérieure du globe oculaire. Cela permet à la paupière supérieure, qui recouvre l’œil, de les étaler en se fermant. Celles-ci peuvent alors agir en humidifiant la cornée, en nettoyant et en hydratant le globe oculaire et la paupière.
Une partie des larmes va s'évaporer et l'autre va s'écouler en passant par les canalicules lacrymaux jusqu'au sac lacrymal situé dans le nez. Le sac lacrymal s'écoule dans le conduit lacrymonasal qui est directement relié à la cavité nasale, ce qui fait que quand on pleure abondamment, on ressent le besoin de se moucher car une partie des larmes est évacuée par ce chemin.
Lors de pleurs excessifs, ce sac lacrymal se remplit jusqu’à être plein et ne peut pas forcément évacuer toutes les larmes par le conduit lacrymo-nasal. Ainsi, quand c'est le cas, les larmes débordent et provoquent un écoulement sur notre visage.
3) Les différents types de larmes
Il existe trois types de larmes, qui sont toutes produites par les glandes lacrymales.
- Les larmes lubrifiantes, qui servent à hydrater la cornée, lubrifier l’œil et éliminer les saletés.
- Les larmes réflexes qui apparaissent lors d'une agression extérieure à l'oeil (comme un oignon, du vent, un éblouissement, ...): il s'agit d'une réaction d'urgence.
- Les larmes émotionnelles sont une augmentation des sécrétions lacrymales lors d'un fort stress émotionnel, qu'il soit négatif ou positif. Ces larmes possèdent la même composition que les larmes réflexes à l'exception près qu'elles contiennent en plus des hormones ainsi que des anti-douleurs comparables aux analgésiques. Les analgésiques nous procurent, après avoir pleuré, une sensation d'apaisement.
Les larmes réflexes et les larmes émotionnelles possèdent des différences dans leur composition.